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10/03/2000
 

 SOMMAIRE
 
 

La montgolfière le 21 novembre 1783



Charles Renard et Arthur Krebs

Les premiers vols

Les dirigeables rigides

Les records

Les accidents

Le concept de dirigeable

Aiships : Misconceptions and Myths

Les dirigeables publicitaires GOOD YEAR
 
 






















Santos-Dumont vers 1900






























 

Histoire du vol humain - Les dirigeables 



Les premiers vols

Les constructeurs de ballons libres rêvent très tôt de les doter de
moyens propres de déplacement par rapport à l'air. Dès 1784, deux
ballons français sont équipés de rames et d'un gouvernail, qui s'avèrent
inefficaces. Il faut attendre la mise au point des hélices aériennes et des
machines à vapeur légères pour assister aux premières réelles
évolutions d'aérostats particuliers, à forme profilée en fuseau, aussitôt
appelés ballons dirigeables, puis dirigeables . En 1852, le Français
Henri Giffard fait un vol de démonstration à 7 km/h, entre Paris et
Trappes. Il n'a pas de successeur immédiat et, en 1872, c'est un
dirigeable français à hélices actionnées par la force musculaire de sept
personnes, qui atteint 8 km/h pendant une dizaine de minutes. En 1883,
Albert et Gaston Tissandier , relient Auteuil à Croissy-sur-Seine à 14,4
km/h, à bord d'un dirigeable à moteur électrique et batterie. L'année
suivante, Charles Renard et Arthur Krebs réalisent le premier circuit
fermé avec atterrissage au point de décollage, montrant ainsi que les
dirigeables électriques n'ont pas besoin d'un quelconque vent portant.
Les ballons porteurs profilés de ces dirigeables étaient tous constitués
par une enveloppe souple gonflée à l'hydrogène.

Les dirigeables rigides

Mais le Français Spiess décrit et fait breveter, sans le réaliser, un modèle
de dirigeable rigide : carcasse profilée en alliage léger, enveloppe
externe tendue, donc indéformable sous l'effet du vent, n'ayant pas
d'autre rôle qu'aérodynamique, sustentation assurée par des ballonnets
indépendants. En 1897, l'Autrichien David Schwartz essaie à Berlin un
dirigeable à enveloppe rigide en tôles minces d'aluminium (0,2 mm
d'épaisseur), qui n'eut pas de successeur mais fut le premier à utiliser
un moteur à explosion. Les années 1898 et 1899 sont marquées par
divers essais en France de dirigeables souples, utilisant des moteurs à
explosion, par le Brésilien résidant alors en France Alberto
Santos-Dumont , puis par les frères Lebaudy . En 1900, un industriel
allemand, le comte Ferdinand von Zeppelin , réalise pour la première fois
un grand dirigeable rigide sur le modèle de Spiess (128 m de long, 17
ballonnets de 11 300 m3 , deux nacelles motrices portant chacune un
moteur de 15 ch, une nacelle pour pilote et passagers, vitesse 29 km/h).

Les records

De 1901 à 1908, de nombreux records sont établis, tel le challenge
Deutsch de la Meurthe en 1901, doté d'un prix de 100 000 F (en circuit
fermé au départ de Saint-Cloud et obligation de contourner la tour Eiffel
en moins de 30 mn), challenge remporté par Santos-Dumont, en
dirigeable souple, ou tel le franchissement des Alpes par le Zeppelin IV
rigide. Mais les premiers accidents graves et mortels sont enregistrés
(explosion du Pax, du Brésilien Augusto Severo , au-dessus de Paris,
écrasement au sol du République, du Français Paul Lebaudy ). En 1909,
l'armée allemande met en service deux Zeppelins bombardiers. En
1912, création de la coupe Gordon-Bennet (record de distance en
dirigeable) ; la première compétition est remportée par le Français
Bienaimé avec un parcours de 2 191 km entre Stuttgart et la région de
Moscou. La guerre suspend la compétition pacifique, mais les
dirigeables militaires allemands battent des records d'altitude : 3 125 m
en 1914, 5 900 m en 1917. Le record d'altitude absolu a été battu
involontairement par un Zeppelin allemand qui, pour échapper à la DCA
britannique, monta à 7 600 m. En 1919 eut lieu la première traversée
aller-retour de l'Atlantique par le major britannique George Scott , avec un
dirigeable rigide de 203 m de longueur, à 19 ballonnets de 55 000 m3 .
La coupe Gordon-Bennet reprit en 1920 et se poursuivit jusqu'en 1938.

Les accidents

Le développement des dirigeables fut hélas jalonné de catastrophes
spectaculaires : en 1921, le prototype rigide français R38, destiné à la
Marine militaire, se coupe en deux au cours d'un vol d'essai effectué avec
des officiers américains et britanniques, en raison de virages trop serrés,
et l'hydrogène explose (44 morts, 5 rescapés). À la suite de cette
catastrophe, la Marine militaire américaine décida de ne plus gonfler ses
dirigeables qu'à l'hélium . Mais l'Europe ne disposait pas d'hélium : en
1923, un dirigeable français est foudroyé au départ de la coupe
Gordon-Bennet et le plus grand Zeppelin existant (226 m), cédé à la
France au titre des réparations et rebaptisé Dixmude, bat le record de
distance sans escale (9 000 km) puis disparaît corps et biens en
Méditerranée, sans aucune explication. En 1925, a lieu le plus étonnant
des accidents : collision, près de Boulogne-sur-Mer, d'un dirigeable
engagé dans la coupe Gordon-Bennet et d'un train. Tous ces accidents
n'empêchent pas la création de la première liaison commerciale
transatlantique, en 1927, par le Graf Zeppelin, entre Friedrichshafen en
Allemagne et Lakehurst aux États-Unis (New-Jersey). Le colonel italien
Humberto Nobile , survole le pôle Nord en 1926, mais s'écrase sur la
banquise lors d'une deuxième tentative en 1928. En 1930, un dirigeable
commercial anglais, en route pour l'Inde, s'écrase en France près de
Beauvais (48 morts). En 1935, une tempête détourne plusieurs
dirigeables engagés dans la coupe Gordon-Bennet, au départ de
Varsovie, vers la Russie, où ils se posent sans trop de dégâts ; mais il
fallut 15 jours pour les retrouver. En 1937, le dirigeable de prestige du
Troisième Reich allemand, le Hindenburg , s'enflamme à Lakehurst, lors
de sa prise de contact avec le mât d'amarrage, et s'écrase au sol (36
morts et 62 survivants). Cela n'empêcha pas l'Allemagne de construire le
plus grand dirigeable du monde, le Graf Zeppelin II (245 m, 200 000 m3
), dont le vol inaugural eut lieu quelques jours après le début de la
Deuxième Guerre mondiale, et qui ne servit jamais à rien. La dernière
catastrophe en date est celle d'un dirigeable souple de la Marine
américaine, en juin 1960. Le concept de dirigeable, totalement
abandonné en matière de transport de passagers ainsi que dans ses
applications militaires, représente sans doute le plus rare et le plus
complet échec d'une filière technique, dans toute l'histoire de l'humanité.

Voir aussi : http://www.webencyclo.com/

     les ballons, 
     les avions, 
     les hydravions, 
     les hélicoptères
     l'avenir.

(c)  Editions Atlas 1999

"Aiships : Misconceptions and Myths" (Suède)
http://www.ungermark.se/lakehurst.html




Les dirigeables publicitaires GOOD YEAR
Anatomy of a Blimp