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Arthur Krebs pionnier du service incendie moderne
ENCYCLOPÉDIE MUNICIPALE DE PARIS
LES SAPEURS-POMPIERS
1902

Le service incendie de la Ville de Paris

1884-1897

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Encyclopédie Larousse - 1903
 
Sommaire
    La pompe à vapeur
    La pompe à vapeur
    Durenne et Krebs
    1888
La grande échelle
L'echelle Gugummus
attelée
Le départ attelé
Le départ attelé
vers 1900
Le brevet Krebs de téléphone
Brevet de
téléphone Krebs
1888
Le fourgon électrique
Le fourgon électrique
automobile
1897-1900
         
L'incendie de la rue Rochechouart
L'avertisseur d'incendie
Système Digeon & Krebs
1888
1886 - Lauréat du prix PONTI de l'Académie des Sciences, avec Charles Renard
Le manuel des pompiers
de l'ïle de Ré
1910
Carte postale
"Je serai Pompier"
L'incendie du Bazar de la Charité
L'incendie du Bazar
de la Charité
1897
La chanson d'Ursule
La chanson d'URSULE:
"il faudrait une pompe à vapeur ..."


     
  • 1886 - LA NATURE : « ÉLÉVATEUR HYDRAULIQUE ou pompe à un seul clapet de MM. du Marais et de la Grée »  (1/3) (2/3) (3/3).
    •  « Fig. 2 Pompe à un seul clapet. Appareil industriel construit par M. le capitaine Krebs »
    • « En résumé, avec le système qui vient d'être exposé, on pourra satisfaire à toutes les exigences qui peuvent s'imposer dans l'établissement d'appareils à élever les liquides. On réalisera, en outre, des conditions de simplicité et de solidité qui ne sont pas à dédaigner dans la pratique. »
     
  • 1892 - LE PORTEFEUILLE ÉCONOMIQUE DES MACHINES : 
    • N° 55 de mai - La chaudière à vapeur multitubulaire à tubes curvilignes à circulation automatique et dilatation libre de MM. DURENNE et KREBS (1/2) (2/2).
    • N° 58 de décembre - Pompe à incendie à vapeur de la Ville de Paris (modèle de 1888) (1/4) (2/4) (3/4) (4/4).

 
     
  • 1895 - L'INCENDIE DE LA RUE ROCHECHOUART : Comité de perfectionnement 

  • du matériel des Sapeurs-Pompiers de la Ville de Paris Séance du 5 juillet 1895, Présidence du Préfet Lépine
    • « M. le Commandant Krebs fait la déclaration suivante ... »
     
  • 1924 - Lettre d'Arthur KREBS au Général de Montluisant
    • « L’expérience du dirigeable était révolue sans laisser l’espoir de pouvoir mieux faire à courte échéance. C’est alors que le général Zédé, frère de M. Zédé, directeur des Constructions Navales, dont j’avais fait la connaissance par mon beau-père, me proposa de quitter la Direction du Génie, où je n’avais aucun avenir à espérer, et de me nommer au Régiment des Sapeurs-Pompiers dont on voulait modifier et perfectionner les moyens d’action pour les mettre à la hauteur de ce qui existait à l’étranger. 
      Il serait trop long de m’étendre sur les travaux réalisés pendant les 12 années (1885-1897) que j’ai passées dans ce corps. Après plusieurs voyages d’études aux États-Unis d’Amérique et en Europe, je fus conduit à faire des propositions : mais cette fois, la tâche n’était plus la même. Les propositions étaient discutées dans des commissions et, avant d’arriver à l’exécution, il fallait les faire triompher. Je réussit à les faire accepter et le résultat fut de transformer complètement l’organisation du Service Incendie ainsi que son matériel. »
         
  • 1932 - Dictionnaire Larousse : Pompiers

  •  
  • 2003 - La difficile évolution des communications vers le téléphone par Didier ROLLAND, en 5.3 (page 63) de son mémoire de maîtrise "La carrière militaire et industrielle d'Arthur Constantin Krebs (1870-1916)" à l'Univertsité de Paris-X Nanterre. 
    •  
  • 2004 - sur TF1 : "Décaler est une expression qui remonte au temps où les pompes étaient installées sur des charettes tirées par des chevaux. À l'époque, pour faciliter le départ des engins, les garages étaient conçus avec une légère pente. On mettait alors des cales sous les roues du chariot et, lorsqu'on attelait les chevaux, il suffisait d'enlever ces cales pour avoir déjà un peu d'élan. Cette expression est restée pour dire que nous partons effectuer une opération."
 
ENCYCLOPÉDIE MUNICIPALE DE PARIS
LES SAPEURS-POMPIERS
1902
        C’est en 1705 que fonctionnèrent pour la première fois, à Paris, les pompes à incendie. Elles furent introduites en France par François du Mouriez du Périer (aïeul du général), auquel le Roi accorda les fonds d’une loterie pour l’achat et l’entretien de vingt pompes destinées à Paris. Le 23 février 1716, du Mouriez fut nommé Directeur des Pompes et mis à la tête d’un personnel spécial.

        Cette organisation rudimentaire, bien que sans cesse perfectionnée, dura jusqu’au Consulat qui créa le bataillon des sapeurs-pompiers en 1801.

        Enfin par décret du 27 avril 1850, le bataillon des sapeurs-pompiers de la Ville de Paris fut réorganisé sur des bases nouvelles.

        Voici les principales dispositions de ce décret.
 
 

Décret du 27 avril 1850 portant organisation du nouveau bataillon
des sapeurs-pompiers de la ville de Paris

Titre II
Organisation

Art. 6 – Le capitaine ingénieur a autorité sur tous les hommes du bataillon.

Titre V
Service contre l’incendie


Art. 47 – Chaque année, avant l’établissement du budget prescrit par l’art.22 ci-dessus, le Préfet de Police fait connaître au conseil d’administration du corps la nature et le nombre des objets devant composer, pendant l’année suivante, le matériel du service contre l’incendie. Il reçoit à cet effet les propositions du chef de bataillon et du capitaine ingénieur, et s’éclaire, d’ailleurs, des renseignements donnés à cet égard par les inspections périodiques ou éventuelles.

Décret du 5 Décembre 1866

        Un décret du 5 décembre 1866 a constitué le corps des sapeurs-pompiers en un régiment de deux bataillons à six compagnies chacun.

ÉTAT ACTUEL

         Par décret du 28 avril 1892, les cadres du corps des sapeurs-pompiers de la Ville de Paris ont été constitués comme suit :

État-Major
 
Officiers
Chevaux
Colonel
1
2
Lieutenant-colonel
1
2
Chefs de bataillon
2
2
Major-ingénieur ou Major exclusivement
(En aucun cas, il ne pourra y avoir deux ingénieurs revêtus en même temps du grade d’officier supérieur)
1
1
Ingénieur du grade de capitaine ou de chef de bataillon
1
1
Ingénieur adjoint du grade de lieutenant ou de capitaine (facult.)
1
»
Capitaines adjudants-majors
2
2
...
   

RÉSUMÉ PAR GRADE
52
officiers
185
sous-officiers dont 173 pouvant servir comme rengagés ou commissionnés (douze emplois de sous-officiers étant réservés à des militaires non rengagés).
290
caporaux.
1.189
sapeurs.
36
clairons.
24
enfants de troupe.
15
chevaux.

FONCTIONNEMENT

         Donc, le régiment de sapeurs-pompiers de Paris est institué spécialement pour le service de secours contre l’incendie.
         Ce régiment, dont les dépenses demeurent à la charge de la Ville de Paris, est placé dans les attributions du Ministre de la Guerre pour tout ce qui concerne son organisation, son recrutement, le commandement militaire, la police intérieure, la discipline, l’avancement, les récompenses, les gratifications et l’administration intérieure.
         Mais le service de secours contre l’incendie s’exécute sous la direction exclusive du Préfet de Police.

Répartition de l’Effectif

        L’état-major du régiment est installé au n°9 du boulevard du Palais ; les 12 compagnies sont logées dans douze casernes et onze postes centraux (ces derniers doivent être portés à douze) disséminés sur la surface de Paris et qui ont chacun une portion de cette surface placée plus directement sous leur protection.

Service d’incendie

        Au point de vue de l’incendie, la surface de Paris est divisée en vingt-quatre zones de protection délimitées par des périmètres en rapport avec la densité de la population.
        Dans chaque périmètre est installé un centre de secours auquel aboutissent les avertisseurs téléphoniques (de 20 à 25 environ) et qui est pourvu d’un parc technique de 4 voitures à 2 chevaux : fourgon, grande échelle, fourgon auxiliaire, pompe à vapeur.
        12 centres de secours sont installés dans les casernes, correspondant aux 12 compagnies du régiment. L’instruction se fait dans les casernes.
        12 autres centres de secours, intercalés entre les casernes, sont appelés postes centraux. Ils sont construits uniquement en vue de l’incendie.
        Le personnel de chaque poste central est fourni par une caserne, de sorte qu’une compagnie est répartie en deux périmètres.
        Le poste central doit loger, outre les sapeurs de garde envoyés journellement par la caserne, un personnel instruit, à demeure, et composé d’un adjudant chef de poste, d’un sergent sous-chef de poste, de 3 mécaniciens, de 3 chauffeurs et du nombre de conducteurs nécessaires.
        Le personnel de garde de chaque centre de secours comprend, un chef de piquet, officier ou adjudant, 3 sous-officiers, 26 caporaux ou sapeurs
        En cas d’appel, le centre de secours qui reçoit l’avertissement fait partir immédiatement une ou deux voitures et prévient aussitôt le centre de secours le plus rapproché du sinistre après lui.
        Les centres de secours sont appelés à s’entr’aider mutuellement pour l’extinction des incendies. Ils ne se dégarnissent pas, en principes, de plus de la moitié de leur matériel pour un même feu.
        Le fourgon et l’échelle sont employés à la défense du périmètre de chaque centre de secours ; ces 2 voitures arrivent toujours les premières et sont renforcées, dès le début, par le fourgon auxiliaire et la pompe à vapeur du centre de secours prévenu.
        Exceptionnellement, et tout en prévenant le centre voisin, les 4 voitures sortent immédiatement lorsque le centre de secours auquel elles appartiennent est appelé pour « grand feu » dans le périmètre.
        Les autres renforts nécessaires proviennent des périmètres voisins et sont envoyés par le quartier central.
        Ainsi les voitures, appelées dès le début du sinistre, vont à la rencontre les unes des autres.

Postes de ville

        Dans quelques quartiers où les postes avertisseurs ne sont pas encore installés, ou encore dans quelques monuments publics, les casernes détachent toutes les 24 heures une partie de leur personnel dans un certain nombre de postes.
        Ceux-ci sont installés, soit dans des locaux loués à des particuliers, soit dans des établissements ou monuments publics ; ils doivent sortir, à toute réquisition de la police ou du public, pour le service d’incendie ou de sauvetage.
        Leur personnel varie de1 à 8 hommes.
        Leur matériel se compose d’un ou plusieurs dévidoirs à caisse contenant chacun 120 mètres de gros tuyaux et 40 mètres de petits, que les sapeurs branchent directement sur les bouches de la ville au moyen de raccords spéciaux.
        Enfin il existe un dépôt de pompes à bras au sommet de la butte Montmartre.
        On compte actuellement 24 postes de ville.
        Dans les établissements et monuments publics, le matériel comporte généralement une canalisation spéciale d’eau en pression, installée sous la direction des officiers du régiment ; les moyens d’action consistent en robinets de secours placés aux points dangereux et armés à postes fixes de tuyaux et de lances.

Service des officiers-ingénieurs

        Le service des officiers-ingénieurs comporte :
        La construction, la réparation, la conservation, la réception, le perfectionnement et l’entretien du matériel d’incendie, l’établissement des marchés pour l’achat du matériel, l’acquisition et la réception des matières premières, l’étude des projets de création et d’installation des casernes et postes centraux, les petites réparations au casernement ; l’établissement des statistiques ; l’étude des inventions soumises par le Préfet de Police à l’examen du service technique du corps ; la réception du matériel contre l’incendie employé par les administrations publiques ou privées qui en ont fait la demande à la Préfecture de Police ; l’étude des projets d’installation de secours contre l’incendie à établir sur la voie publique, dans les théâtres, monuments, établissements publics et privés, lorsque le Préfet de Police le prescrit.
        Ils dirigent les ateliers et la presse régimentaire et font partie de nombreuses commissions.
        Ils ont sous leurs ordres :

 
8
sous-officiers,
5
secrétaires,
48
ouvriers.
Organisation des secours en eau sur la voie publique

        Sur la voie publique, les sapeurs-pompiers trouvent immédiatement l’eau en ouvrant les prises d’eau spéciales qui portent le nom de bouches d’incendie.
        Ces bouches, dont la création remonte à l’année 1872, sont actuellement au nombre de 6.887 ; le nombre prévu est de 7.900 ; lorsqu’elles seront toutes placées, elles seront distantes l’une de l’autre d’environ 100 mètres.
Elles sont branchées sur les colonnes de distribution des eaux (Avre, Vanne, Dhuys, Seine, Marne et Ourcq). Leur pression varie de un à cinq atmosphères, suivant l’altitude des réservoirs de distribution.
        Dans le plus grand nombre de ces bouches la pression de l’eau est suffisante pour ne pas nécessiter  l’emploi de pompes.
        En outre, 355 bouches d’incendie appartenant à des propriétaires assurent la défense d’établissements publics et privés.

Télégraphie et Téléphonie

        Les lignes spéciales du service d’incendie comportent 55 kilomètres 458 mètres de fils pour les communications télégraphiques et 237 kilomètres 366 mètres pour les communications téléphoniques.
        Les appareils télégraphiques et téléphoniques sont exclusivement desservis par les sapeurs-pompiers.
        L’état-major du régiment, 9, boulevard du Palais, centre du réseau général, est relié téléphoniquement aux centres de secours ; chacun de ces derniers est, en outre, relié aux centres de secours adjacents.
        Les postes de ville sont relis par le télégraphe ou par le téléphone aux casernes dont ils dépendent.
        De nouveaux réseaux d’avertisseurs téléphoniques publics, dont l’installation est en voie d’exécution, rendront les appels du public très rapides.
        Ces réseaux existent déjà dans 21 périmètres sur 24 ; ils desservent 466 avertisseurs téléphoniques au moyen de 473 kilomètres 288 mètres de fils.
343 avertisseurs particuliers, dont 224 téléphoniques, sont, en outre, desservis par 256 kilomètres 643 mètres de fils.
        L’entretien des appareils télégraphiques, ainsi que des lignes, est confié à l’Administration des Postes et des télégraphes ; celui des appareils téléphoniques se fait sous la responsabilité du régiment.
        L’état-major du Corps est relié au réseau téléphonique public.

Tableau chronologique faisant ressortir la marche progressive du nombre des incendies
de l’extension du Corps et des charges du service

 
Dates
Effectif
du
Corps 
Superficie de
Paris
Population de
Paris
Un sapeur pour combien
d’habitants
Budget
du Corps
(en fr.)
Nombre des incendies
Soit en moy’
1 incendie en
heures
 Grands
feux
1841
808
3.439 h. 68 a,
935.261
1.145
733.730
203
43
3
1857
889
-.
1.278.705
1.438
846.904
298
29
8
1860
1238
7.802 hectares
1.537.486
1.537
1.042.499
445
19
3
1867
1498
-
1.848.075
1.233
1.477.623
690
12
7
1879
1690
-
 2.126.230
1.258
1.823.159
878
10
14
1899
1701
-
2.540.000
1.493
1.628.045
1433
6
11
        Il résulte de l’examen comparatif des données du tableau ci-dessus que la surface de Paris a augmenté dans la proportion de 1 à 2,6, et que le nombre des incendies est plus de sept fois plus grand depuis 1841 ; dans le même intervalle, l’effectif du régiment a simplement doublé.

Avertisseurs

        Avertisseur public téléphonique. – L’avertisseur public est un appareil qui permet à une personne quelconque d’envoyer un signal d’appel et de transmettre téléphoniquement des renseignements aux sapeurs-pompiers.
        Il comprend :
        Une boîte d’alarme sur la voie publique, pour donner le signal et transmettre les renseignements.
        Un récepteur au poste des sapeurs-pompiers.
        Ils sont reliés entre eux par deux fils de ligne.
        Un certain nombre d’avertisseurs sont branchés sur les mêmes fils de ligne et constituent un réseau.
        L’appareil d’alarme est contenu dans une boîte en fonte de couleur rouge, supportée par une colonne métallique et portant extérieurement et intérieurement les indications nécessaires à son fonctionnement.
        Sur la porte de face se trouvent : à l’extérieur, une glace maintenue dans un cadre dont un des côtés est mobile ; à l’intérieur, une sonnerie mécanique formée d’un gros timbre recouvrant un mouvement d’horlogerie
        Le bris de la glace suffit pour faire ouvrir la porte de face, déclencher la sonnerie et actionner l’appareil avertisseur.
        Ce dernier se compose en principe d’une roue à cames mise en mouvement par un poids suspendu à un fil enroulé sur l’axe de la roue.
        Lorsque l’appareil est actionné, ce poids est rendu libre et fait tourner la roue dont chaque came produit dans les deux fils une émission de courant ; la dernière came introduit dans le circuit le téléphone dont l’embouchure a été mise à découvert par l’ouverture de la porte.
        Sur le côté droit de la boîte est une deuxième porte, dite de service, qui s’ouvre au moyen d’une clé à tenons ; à l’intérieur, on aperçoit une tige carrée servant à remonter l’appareil ; à droite se trouvent : en haut un petit manipulateur à l’aide duquel on peut produire des émissions de courant, en bas une mâchoire dans laquelle on branche la fiche d’un téléphone portatif pour communiquer avec la caserne.
        Le récepteur se compose : d’un appareil Morse à déclenchement automatique, d’une sonnerie d’un poste téléphonique et d’un levier de réponse.
        À la moindre émission de courant dans le circuit, le Morse déclenche et imprime sur la bande des signes correspondant aux émissions.
        Ces signes, lorsqu’ils proviennent du fonctionnement d’un avertisseur, représentent une lettre de l’alphabet Morse répétée trois fois.
        Les émissions étant enregistrées, le Morse s’arrête automatiquement ; la communication téléphonique est alors établie entre le téléphone de l’appareil récepteur et celui de l’avertisseur.
        Le levier de réponse manœuvre une clé à trois contacts qui, lorsque le levier est rabattu, ferme le circuit d’une sonnerie qui envoie des émissions de courant dans le téléphone de l’avertisseur et, par ce fait, y produit un ronflement.
        Pour actionner un avertisseur, il faut :
        I° Briser la glace : la porte de face s’ouvre et met à découvert l’embouchure du téléphone, en même temps qu’une forte sonnerie se fait entendre ; cette dernière a pour but d’attirer l’attention des passants, de manière à éviter les fausses alertes.
        La pression exercée sur la glace a pour effet de déplacer le pène qui maintient la porte fermée, de déclencher le mouvement d’horlogerie de la sonnerie et d’actionner l’appareil avertisseur qui transmet télégraphiquement son signal à la caserne, avec laquelle il établit en outre la communication téléphonique .
        2° Lorsque la sonnerie a cessé, crier distinctement dans l’embouchure du téléphone la nature du sinistre, la rue et le numéro.
        On doit répéter ces indications jusqu’à ce qu’un ronflement se fasse entendre dans le téléphone, ce qui indique que le stationnaire du poste récepteur a compris.
        Au poste de caserne, pour recevoir un appel, le stationnaire, dès que la sonnerie se fait entendre, décroche son téléphone dont il applique les récepteurs aux oreilles et lit sur la bande du Morse le signe inscrit.
        Lorsqu’il a compris, il abaisse le levier de réponse pendant 3 ou 4 secondes, pour envoyer le ronflement, raccroche son téléphone et appuie sur le bouton d’interruption de la sonnerie.
        Les avertisseurs sont placés, tous les 400 mètres environ, sur la voie publique ; il y en a actuellement 466 en service.

Avertisseur privé téléphonique

        L’avertisseur privé téléphonique est un appareil qui permet de relier directement des établissements publics ou privés avec les centres de secours voisins.
        Ces avertisseurs sont du même type que les avertisseurs publics, et branchés sur les mêmes réseaux.
        L’appareil est généralement contenu dans une boîte en bois ou en fonte, scellée au mur ; sur la porte se trouve une glace couvrant une plaque mobile, sur laquelle sont portées les indications nécessaires au fonctionnement de l’appareil.
        Le bris de la glace suffit pour faire ouvrir la porte et actionner l’avertisseur. Le mouvement de ce dernier est le même que celui des avertisseurs publics.
        Le téléphone est muni de deux pavillons permettant de parler avec la caserne.
        Ces appareils communiquent avec le même récepteur que les avertisseurs publics.
        La manœuvre se fait comme celle des avertisseurs publics, avec cette seule différence qu’aucune sonnerie ne se fait entendre à l’ouverture de la porte et que la personne ne doit crier dans le téléphone que quelques secondes après l’émission du signal d’alarme. Le stationnaire reçoit les appels des avertisseurs privés de la même manière  que ceux des avertisseurs publics.
        Il existe actuellement 224 avertisseurs téléphoniques privés.
 
 

CASERNES ET POSTES DE SAPEURS-POMPIERS

        Nous donnons ici le tableau des Casernes et Postes des sapeurs-pompiers, et leur adresse.

        Comme on le verra, deux postes, celui de l’Élysée et celui du Luxembourg, ne sortent jamais, ne devant pas quitter les palais qu’ils ont à surveiller.

Quartier central d’incendie : 9, boulevard du Palais

1ER BATAILLON

        1ère compagnie. – Caserne de Blanche, rue Blanche, n°24. Poste central de Rome, rue de Rome, n°90. 
        2ème compagnie. – Caserne du Trocadéro, rue des Réservoirs, n°9. Poste central des Ternes, avenue Niel, n°24.
        3ème compagnie. – Caserne de Port-Royal, boulevard de Port-Royal, n°53. Postecentral de Plaisance, avenue Villemain, n°43.
        4ème compagnie. – Caserne du Vieux-Colombier, rue du Vieux-Colombier, n°11. Poste central de Malar, rue Malar, n°7.
        5ème compagnie. – Caserne de Poissy, rue de Poissy, n°24. Poste central de Jeanne-d’Arc, rue Jeanne-d’Arc, n°68.
        6ème compagnie. – Caserne de Grenelle, rue des Entrepreneurs, n°78.

2ÈME BATAILLON

        7ème compagnie. – Caserne de Ménilmontant, rue de la Mare, n°42. Poste central de Parmentier, avenue Parmentier, n°87.
        8ème compagnie. – Poste central du Château d’Eau, rue du Châtau d’Eau, n°50.
        9ème compagnie. – Caserne de Jean-Jacques Rousseau, rue Jean-Jacques Rousseau, n°70. Poste central de Saint-Honoré, place du Marché Saint-Honoré.
        10ème compagnie. – Caserne de Château-Landon, rue Philippe-de-Girard, n°12.
        11ème compagnie. – Caserne de Sévigné, rue de Sévigné, n°7. Poste de pompe à vapeur détaché de Sainte-Chapelle, quai des Orfèvres, n°14. 
        12ème compagnie. – Caserne de Chaligny, rue de Chaligny, n°26. Poste de pompe à vapeur détaché de Pomard, rue de Pomard, n°11.
 
 

Postes de ville

        4ème arrondissement. – Hôtel de Ville. Boulevard du Palais, n°9.
        6ème arrondissement. – Luxembourg (ne sort pas).
        7ème arrondissement. – Palais-Bourbon. Invalides. Dépôts et Consignations. Ministère de la Guerre. Quai d’Orsay, n°103.
        8ème arrondissement. – Palais de l’Industrie. Palais de l ‘Élysée (ne sort pas).
        12ème arrondissement. – Rue de Bercy, n°139.
        15ème arrondissement. – Boulevard Lefebvre, n°11.
        16ème arrondissement. – Rue Callot, n°3. Rue Lafontaine, n°9. Rue de l’Assomption, n°43.
        18ème arrondissement. – Rue Marcadet, n°170. Mairie du XVIII°.
        19ème arrondissement. – Abattoirs de la Villette. Marché aux bestiaux.
        20ème arrondissement. – Boulevard de Charonne, n°140. Rue de Bagnolet, n°121. Rue de la Réunion, n°12 bis.
 
 

AVERTISSEURS PUBLICS

        Nous joignons à ce tableau la liste des emplacements occupés par les avertisseurs téléphoniques, et des casernes auxquelles ils correspondent.

        Périmètre de Blanche
        Périmètre du Trocadéro
        Périmètre du Port-Royal
        Périmètre du Vieux-Colombier
        Périmètre de Jean-Jacques-Rousseau
        Périmètre de Grenelle
        Périmètre de Ménilmontant
        Périmètre du Château-d’Eau
        Périmètre de Poissy
        Périmètre Château-Landon
        Périmètre Sévigné
        Périmètre de Chaligny
        Périmètre de Rome
        Périmètre des Ternes
        Périmètre de Plaisance
        Périmètre de St-Honoré 
        Périmètre de Parmentier
        Périmètre de Jeanne-d’Arc
        Périmètre de Pomard
        Périmètre de Malar

SERVICE DANS LES THÉATRES

        Pour les représentations, les casernes fournissent un personnel en rapport avec l’importance de l’établissement (de 2 à 20 hommes) : ils surveillent plus spécialement la cage de scène. Ce personnel a à sa disposition, pour combattre tout commencement d’incendie, des moyens de secours permanents d’eau en pression installés sous la direction des officiers du régiment.

Personnel de service chaque jour. 
(Service d’incendie. Officiers)

 
Colonel
1
Lieutenant-colonel
1
Capitaine-Ingénieur
1.
Capitaine-adjudant-major
1
Médecin de semaine
1
Officiers de piquet
1
Officiers de rondes, visites, etc.
11
Total
28
        En outre, tous les officiers ont un service, chaque jour, soit pour l’instruction, soit pour le service intérieur. 

(Service d’incendie. Troupe)

 
Piquet dans les casernes et postes centraux
544
Postes de ville
65
Théâtres (service de représentations)
281.
Service intérieur dans les casernes et postes centraux
124
Secrétaires et ouvriers employés à l’état-major
73
Total
1089
        Tous les hommes de troupe, non de service d’incendie, assistent à des exercices journaliers, matin et soir.
 
 

Consigne générale relative au Service des Sapeurs-Pompiers dans les Théâtres de Paris

Concours des Machinistes

Arrêté concernant le concours que les machinistes doivent
apporter aux Sapeurs-Pompiers de service dans les théâtres

Consigne spéciale pour le service des machinistes dans les
théâtres au point de vue du concours qu’ils peuvent être appelés
À prêter aux Sapeurs-Pompiers en cas d’incendie

 
 
 

MATÉRIEL DE SECOURS

        Le matériel roulant des sapeurs-pompiers va être, sous peu, entièrement renouvelé. Toutes les voitures seront dotées d’un moteur électrique. Cette réforme permettra de hâter l’attaque du feu.

OFFICIERS DES SAPEURS-POMPIERS

        Nous donnons ici le nom de tous les officiers qui appartiennent au Corps des Sapeurs-Pompiers, le bataillon et la compagnie auxquels ils sont rattachés.

ÉTAT-MAJOR

 
 

BUDGET DE LA DÉFENSE CONTRE L’INCENDIE

 
Soldes des officiers du régiment des sapeurs-pompiers
300.000 fr.
Solde des sous-officiers, caporaux, sapeurs et enfants de troupe
1.690.000 fr.
Indemnités allouées en faveur d’enfants de sous-officiers, caporaux, sapeurs rengagés
16.000 fr.
Service de santé
50.000 fr.
Location et entretien de literie
44.025 fr.
Indemnités de route, etc
9.500 fr.
Dépenses des écoles régimentaires
4.000 fr.
Dépenses des corps de garde
14.402 fr.
Chauffage des chambrées
26.000 fr.
Entretien des armes
2.200 fr.
Gratifications, récompenses, primes pour les militaires du régiment
33.031 fr.
Dépenses diverses
5.000 fr.
Dépenses imprévues
1.000 fr.
Traction des pompes et voitures spéciales
230.000 fr.
Dépenses du service de la télégraphie
73.332 fr.
Pensions et secours
67.000 fr.
Dommages-intérêts pour accidents causés par le matériel roulant
       1.000 fr.
Total
2.729.092 fr.
Recettes
Rétributions versées par les entrepreneurs de spectacles
200.000 fr.
Subvention de l’État pour l’achat et l’entretien du matériel d’incendie
  47.000 fr.
Total
247.000 fr.