La machine chaudière étant ainsi montée, il faut monter les appareils. Nous commençons par poser les injecteurs. Les injecteurs sont du type Wabes et Jouve (fig. 17), ce que l'on nomme les appareils d'alimentation. Ils sont au nombre de deux et sont fixés à droite et à gauche de la chaudière. Celui de droite fonctionne à haute pression tandis que celui de gauche marche à basse pression. Le débit du premier est de 600 litres à l'heure, et celui du second est de 400 litres. La différence qui existe entre les deux est le diamètre du trou de vapeur et est égale à 4/10 de millimètre. Le principe de cet appareil est l'utilisation de la vitesse de la vapeur qui est de 40 mètres à la seconde à la pression de 7 kilogrammes. L'eau entrant dans la pièce B, refroidit l'injecteur. La vapeur entre dans le sens longitudinal tandis que l'eau rentre verticalement. L'effet fatal est que la vapeur venant frapper sur une surface, tente à la déplacer et cela jusqu'à la pièce a, où elle soulève un clapet après s'être vaporisée sur les parois de cette pièce. Sur le cône convergent de la pièce b, sont percés trois trous appelés trous purgeurs et sont destinés à laisser passer le trop plein. Après s'être échappée, l'eau en trop soulève un autre petit clapet, de là elle descend dans une gorge et s'échappe par un trou de grand diamètre posé au plus bas de l'appareil. Donc la composition dudit alimenteur est de deux cônes convergents (fig. 18) et d'un divergent, de deux clapets et de deux robinets. L'eau ayant passé le clapet d, va au robinet dénommé aussi boîte à bille (fig. 19). La force vive oblige la bille à se soulever et enfin pénètre dans la chaudière. Aucune perte de vapeur s'est produite, car elle rentre à nouveau dans la chaudière après avoir servi de locomotion au liquide. Il faut que l'eau soit froide. Pendant l'été il est très souvent nécessaire de mettre des linges humectés d'eau pendant quelques instants et ensuite d'ouvrir le robinet de vapeur. Sitôt le niveau atteint, fermer la vanne de la vapeur et après celle de l'eau. Il n'est pas rare d'avoir un mauvais fonctionnement. Donc refroidir le plus possible, remonter, et le bon résultat est atteint.
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Figure 19
Boîte à bille - élévation et profil
- bouchon butée de bille
- arrivée d'eau
- bille
- nez fileté allant dans le bas de la chaudière
- robinet de vidange
- bouchon butée
- robinet de vidange
- nez allant à la chaudière
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Après la fixation de ces appareils l'on peut prendre les appareils de tirage. Ils sont au nombre de trois et comprennent, le souffleur, le tirage forcé et le tirage renversé. Les deux derniers fonctionnent avec la vapeur venant de l'échappement, appelée plus souvent vapeur grasse. Le souffleur fonctionne sitôt
que la chaudière a un peu de pression. Il sert à activer
le feu, en effet il forme appel d'air. La forme est représentée
par un tube terminé par un filetage à une extrémité,
et se fait par une couronne percée de trous à la partie supérieure.
Un croisillon en feuillard a été construit pour empêcher
le balancement dudit tube et éviter par suite sa rupture. Il fonctionne
à toutes pressions et doit être en marche chaque fois que
la pression tombe, par exemple lorsque l'on vient de mettre du charbon
ou de l'eau. Il est recommandé de fermer le robinet du souffleur
chaque fois que l'on ouvre le gueulard, car l'air entrant à trop
grande quantité refroidit les tubes, et de là chute de pression.
Tirage forcé
Le tirage renversé est produit par la vapeur entrant par 4 petites fenêtres et perpendiculairement à la cheminée. La vapeur entrant donc par ces orifices, forme un coussin d'air et retarde et ferme même le tirage. L'on se sert de ce tirage lorsque la pression monte de trop. Quand on a l'habitude de conduire une chaudière, l'on doit mettre moitié tirage forcé et moitié tirage renversé, ce qui donne au foyer un tirage très modeste.
Perpendiculairement aux hémisphères se trouve un tube qui va l'un au tirage forcé, l'autre au tirage renversé. Toute dévissée la vanne laisse passer la vapeur et la distribue au tirage renversé. Vissée elle laisse dégager l'autre effet. À chaque embout se trouve un écrou
presse-étoupe qui a pour fonction l'étanchéité
parfaite. Il a été aussi réservé à l'arrivée
de la vapeur grasse, un robinet. À chaque mise en marche du treuil
il est nécessaire d'ouvrir ce robinet de manière à
permettre à l'eau qui s'est déposée par condensation
d'évacuer la double-vanne. Cette précaution n'aurait pas
été prise, cette eau aurait été entraînée
dans la tuyauterie, tomberais sur le feu et compromettrais encore la pression
dans la chaudière.
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Prise de vapeur Nous avons vu sortir la vapeur par un serpentin (fig. 3), dont j'ai donné la description plus haut. Il fallait, pour arrêter ou mettre la vapeur en liberté, disposer une vanne (fig. 21). Elle se trouve fixée sur la chaudière au moyen de quatre goujons. Un joint en mastic Serbat rend l'étanchéité. Un autre robinet a été posé
perpendiculairement et sert à laisser libre cours à la vapeur
qui doit aller à une turbine qui elle-même actionne un ventilateur
destiné à vérifier les ballons. Les vannes sont composées
d'un barillet sans écrou et d'un écrou presse-étoupe.
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