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10/03/2000
LE TREUIL À VAPEUR SYSTÈME KREBS 1882 (5/5)
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Marche de la machine à vapeur 
Le moteur de treuil a pour caractéristiques : 
  • 80 mm d'alésage
  • 160 mm de course
  • la course du tiroir est de 38mm
Le cylindre (fig. 33) est en fonte. Les fonds sont fixés par des boulons. Le plateau de devant porte un coussinet presse-étoupe. La tige de bielle subit son mouvement de va-et-vient à l'intérieur de ce coussinet. Le tiroir est cylindrique et porte deux segments en bronze. La longueur est égale à l'écartement des deux trous d'arrivée de vapeur. Il est évidé à l'intérieur pour laisser passage à la vapeur au moment de l'admission. Entre les deux segments, cette pièce a été tournée. Cette diminution de diamètre a été pratiquée pour permettre l'évacuation de la vapeur. 

Supposons la boîte de distribution serrée pour larguer, la vapeur entre par le tube placé à l'avant du cylindre. Elle passe à l'intérieur du tiroir, entre par le fond du cylindre, produit son effet, et enfin s'échappe par l'évidage diamétral du tiroir. Elle sort par le tube du fond, et s'échappe par la double-vanne. 

Deux robinets purgeurs, accouplés sur la même manette, servent à laisser échapper l'eau qui s'est déposée par condensation contre les parois du cylindre. 
 

 
Figure 33 et 34
Cylindre et tiroir - coupe - 1er effet
Cylindre et tiroir - coupe - 2ème effet
- ramener
- larguer
- piston
- coussinet et presse-étoupe
- tige de tiroir
- presse-étoupe
- bielle

 
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Mécanisme du treuil
Voiture treuil de siège type 1906
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Le parc d'aérostier de place comprend une voiture treuil de siège. Cette voiture est destinée à la manoeuvre du ballon captif de siège. 

Elle comprend une chaudière, une machine à vapeur et un mécanisme de treuil. C'est ce mécanisme que nous allons expliquer. 

Le treuil proprement dit est fixé sur un châssis en cornière (fig. 36). Deux flasques en tôles d'acier portent les capeaudines (fig. 35). Diverses traverses en acier étiré, maintiennent l'écartement des axes. 

Le mouvement étant donné par deux moteurs, les bielles se fixent sur le plateau manivelle et transforme le mouvement de va-et-vient en mouvement circulaire continu. Ces plateaux sont clavetés sur un cône, puis serrés à l'aide d'un écrou. Deux coussinets en bronze, garnis d'antifriction, maintiennent cet arbre en place. 

Sur cet axe (fig. 37), l'on remarque un pigon d'angle en bronze, sur lequel vient s'engrener le pignon du frein à balance (fig. 42) ; puis un pignon en acier, qui entraîne le pignon de l'arbre intermédiaire. La taille de cet engrenage est à chevrons. Une clavette le rend solidaire de cet axe. 

Un peu au dessous se trouve l'arbre intermédiaire (fig. 37) qui porte un engrenage à chevrons qui engrène avec celui de l'arbre moteur et un plus petit destiné à actionner les toueurs. La taille de ce pignon est à denture droite. La moitié de la dent, ou diamètre primitif, est seule au dehors de la couronne. 
 

 
Figure 35 et 36
Flasque de mécanisme - élévation
- support de tambour magasin
- crapeaudine intermédiaire
- arbre moteur
- crapeaudine de toueur inférieur
- guide
Châssis pour le mécanisme - élévation

 
  
Les toueurs sont au nombre de deux (fig. 39 et 40). Le toueur inférieur et le toueur supérieur. Ils ont pour fonction d'absorber toute la force, ou tout au moins presque. Le cable, en passant dans les gorges qui sont au nombre de cinq, adhère et se trouve entraîné par la mise en marche de ces toueurs. La force ascensionnelle du ballon, force le cable à rester en ces gorges. Ils remplissent la fonction du mouffle. 

Le toueur inférieur possède, comme nous l'avons dit plus haut, 5 gorges. Un pignon de même diamètre que ces gorges, vient s'engrener sur l'arbre intermédiaire. Il possède en outre la poulie du frein de sabot. 

Le toueur supérieur a un dispositif de gorges et de taille de pignon semblables à l'autre toueur. Sur son axe, une petite vis sans fin destinée à la commande de l'altimètre. 

Le mouvement circulaire du tambour magasin (fig. 42) est transmis par un arbre appelé arbre à cliquet (fig. 44). Il se compose d'un pignon d'angle en bronze, et tournant fou sur son axe. Il s'engrène avec le pignon de l'arbre moteur. Sur ce pignon a été monté une monture portant un cliquet avec ressort à lame (fig. n°47). Sur l'axe est clavetée une roue à rochet. Quand cet arbre tourne à droite, le cliquet est en place, c'est à dire que l'on ramène. 

En allant vers le tambour magasin, l'on trouve le coussinet et son point d'appuis. Sur ce point d'appuis est fixé le cliquet dénommé cliquet de retenue. Une lame de ressort le maintien toujours en contact avec une deuxième roue à rochet, clavetée elle aussi sur l'arbre. Le sens de retenue est inverse, c'est à dire que lorsque l'on largue, le cliquet de retenue empêche l'axe de tourner. Un pignon en bronze, et d'angle, termine cet axe et l'engrène avec l'engrenage du frein à balance. 
 

 
Figure 37, 38, 39 et 40
Arbre moteur - élévation
Arbre intermédiaire - élévation
Toueur inférieur - élévation
Toueur supérieur - élévation

Figure 41
Enrouleur automatique - démonté et en élévation
- bâti en acier

 
 
Frein à balance 
Le frein à balance (fig. 42)a pour effet de régulariser la tension du cable, qui est de 15 à 20 kilos. Il se compose de deux pistons à ressort, d'une lame flexible, et de 36 petits patins en bronze, rivés sur cette lame. Il est fixé sur le tambour magasin par les deux yeux qui terminent les pistons à ressort. La friction s'opère sur un tambour, qui se trouve entraîné par l'axe à cliquets. 
 
 
Figure 42 et 43
Tambour magasin - vue de plan
- emplacement du frein à balance
- tambour
- pignon d'entraînement d'enrouleur
- bague collectrice pour téléphone
Tambour magasin - vue en élévation
- frein à balance
- ressort faisant balance
- pignon entraînant le frein à balance

 
 
 
Le tambour magasin (fig. 42) est en tôle d'acier assemblé par un moyeu en acier et à coussinet avec bronze. Une portée destinée à la fixation du pignon de frein à balance. De l'autre côté, une bague collectrice à deux conducteurs et destinée au téléphone est fixée au moyen de quelques boulons. Un petit pignon d'angle termine cet axe et est chargé de l'entraînement de l'enrouleur automatique. 
 
 
 
Enrouleur automatique 
Cet appareil (fig. 41) sert, comme son nom l'indique, à ranger le cable (1000m) dans le tambour magasin, de façon à ce que nul cable passe l'un sur l'autre. 

Il se compose d'un chassis en acier et d'un tube d'acier, tenu par écrou à créneau. Ce tube a deux saignées longitudinales et de forme triangulaire (fig. 41 A). Une pièce de bronze (fig. 41 B) ayant un alésage du diamètre du tube ainsi décrit. Un décollage pratiqué au centre de cette pièce, ainsi que deux trous et deux fraisures maintiennent en place deux portes-dés, un coulisseau, et deux navettes  (fig. 41 H et G). Une poulie  (fig. 41 C) montée sur la pièce en bronze, une rondelle de même métal vissée au moyen de vis à tête fraisée, maintiennent le tout en place, et la poulie et la rondelle. 

À l'intérieur du tube d'acier se trouve une vis à double filets et qui se réunissent aux bouts de la vis  (fig. 41 F). Avec sa vitesse considérablement démultipliée, le cable se trouve rangé avec quelques dixièmes de jeu. Les navettes sont placées dans le fond de la vis. Par la rotation de cette dernière il y a un déplacement de la pièce en bronze, donc de la poulie qui porte le cable. Cette vis est maintenue en place par une rondelle longue et par une goupille conique. Le mouvement est donné par une vis sans fin actionnée elle-même, comme il a été dit plus haut, par le tambour magasin. 
 

 
Figure 44, 45, 46 et 47
Axe enrouleur automatique - vue de face
Axe enrouleur automatique - vue de plan
Axe de tambour magasin - vue de face
- cliquet de retenue
- pignon tournant fou
- cliquet tournant avec l'axe
- pignon entraîanant le frein balance
Cliquet - vue de plan
- ressort
- cliquet

 
 
Frein à sabot 
Ce frein  (fig. 48)est composé par des tiges méplates d'acier étiré formant un parallèlogramme déformable. Deux sabots en bronze sulfureux de forme de poulie conique s'y fixent articulées. Un ressort a boudin et à traction maintient constamment les sabots droits (fig. n°49). 

Une barrette, l'inférieure, est plus longue que la première et forme une chape. Sur cette chape vient se fixer la tige filetée du renvoi levier à aiguille  (fig. 50). Cette aiguille indique la position constante du frein. Le renvoi en équerre se termine par une chape à yeux ouverts, qui va s'ajuster dans un écrou par deux tétons lisses  (fig. 51). Cet écrou est monté sur une vis carrée actionnée par un volant placé sur la gauche du treuil. 
 

 
Figure 48, 49 et 50
Guide du cable - élévation
Frein à sabot - vue de face
- sabot
Renvoi levier avec indicateur à aiguille - plan
- chape

 
 
Altimètre 
Cet appareil sert à indiquer la hauteur du ballon, ou plus justement la longueur de cable déroulé. Il se compose d'iun bâti en bronze, d'une aiguille en acier, d'un pignon pour vis sans fin, et d'un cadran gradué. Le mouvement est transmis de la vis sans fin du toueur supérieur au moyen d'un axe terminé lui aussi par une même vis. 

La particularité de cet appareil est la manière d'attache de l'aiguille. Cette dernière possède deux petits ergots qui se placent à volonté, dans un très grand nombre de petits trous percés sur la flasque mobile  (fig. 53, 54 et 55). Ce qui a pour but de placer l'aiguille à 0 lorsque par exemple les onze mètres de calbles nécessaires pour les toueurs sont déroulés. 

Si l'aiguille était fixée, des calculs s'imposeraient lorsque l'on voudrait connaître la hauteur du ballon. 
 

 
Figure 51, 52, 53, 54 et 55
Monture, vis et écrous - élévation et coupe
Commande de l'altimètre - vue de face
Altimètre - vue de derrière, devant et profil

 
 
Châssis d'orientation 
Ce châssis  (fig. 56) a pour but de donner au cable la facilité de rentrer ou de sortir du mécanisme sans occasionner ni frottement, ni usure. 

Il est mobile, et s'abaisse à droite et à gauche du treuil. Il est fixé à l'avant du mécanisme, immédiatement derrière le coffre d'outils, par deux bouts d'axe, dont un est percé d'un trou pour permettre le passage du cable. 

Il se compose d'une construction en tubes et tôles d'acier. Il porte aussi 3 poulies à quatre bras. Deux en haut pour l'arrivée du cable et une en bas, juste pour la rentrée en bout d'axe. Un contrepoids, placé en dessous du point d'application, rétablit l'équilibre compromis. 

Sur la flasque, et de droite et de gauche, et en haut, se trouve un cable terminé par une estrope transfilée. Ce travail de cable d'acier prend le nom de cable de repos et sert lorsque le ballon est en l'air, à ne pas laisser travailler les bouts d'axe pendant toute la durée de l'ascension. 
 

 
Figure 56
Châssis d'orientation - élévation
- section du contrepoids
- contrepoids

 
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Fin du treuil à vapeur
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 [Encaissage des outils du treuil de siège et campagne. Poids du chargement du coffre : 124kg192.] 
[Treuil Saconnay. Matériel à traction automobile. Même toueur, mais pas d'enrouleur automatique ni d'altimètre.] 
[Coupe d'un moteur Latil] 
[Influence de l'allongement sur un cylindre à bases normales au vent, à bases parallèles au vent, corps sphériques.] 
 

 
 



 
Liens vers KREBS
De la combustion externe à la combustion interne :
Le manuel de l'automobiliste     Le piston, la bielle et l'antifriction - p 15 à 20