Marche de la machine à vapeur Le moteur de treuil a pour caractéristiques :
Supposons la boîte de distribution serrée pour larguer, la vapeur entre par le tube placé à l'avant du cylindre. Elle passe à l'intérieur du tiroir, entre par le fond du cylindre, produit son effet, et enfin s'échappe par l'évidage diamétral du tiroir. Elle sort par le tube du fond, et s'échappe par la double-vanne. Deux robinets purgeurs, accouplés
sur la même manette, servent à laisser échapper l'eau
qui s'est déposée par condensation contre les parois du cylindre.
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Le parc d'aérostier de place comprend une voiture treuil de siège. Cette voiture est destinée à la manoeuvre du ballon captif de siège. Elle comprend une chaudière, une machine à vapeur et un mécanisme de treuil. C'est ce mécanisme que nous allons expliquer. Le treuil proprement dit est fixé sur un châssis en cornière (fig. 36). Deux flasques en tôles d'acier portent les capeaudines (fig. 35). Diverses traverses en acier étiré, maintiennent l'écartement des axes. Le mouvement étant donné par deux moteurs, les bielles se fixent sur le plateau manivelle et transforme le mouvement de va-et-vient en mouvement circulaire continu. Ces plateaux sont clavetés sur un cône, puis serrés à l'aide d'un écrou. Deux coussinets en bronze, garnis d'antifriction, maintiennent cet arbre en place. Sur cet axe (fig. 37), l'on remarque un pigon d'angle en bronze, sur lequel vient s'engrener le pignon du frein à balance (fig. 42) ; puis un pignon en acier, qui entraîne le pignon de l'arbre intermédiaire. La taille de cet engrenage est à chevrons. Une clavette le rend solidaire de cet axe. Un peu au dessous se trouve l'arbre intermédiaire
(fig. 37) qui porte un engrenage à
chevrons qui engrène avec celui de l'arbre moteur et un plus petit
destiné à actionner les toueurs. La taille de ce pignon est
à denture droite. La moitié de la dent, ou diamètre
primitif, est seule au dehors de la couronne.
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Les toueurs sont au nombre de deux (fig. 39 et 40). Le toueur inférieur et le toueur supérieur. Ils ont pour fonction d'absorber toute la force, ou tout au moins presque. Le cable, en passant dans les gorges qui sont au nombre de cinq, adhère et se trouve entraîné par la mise en marche de ces toueurs. La force ascensionnelle du ballon, force le cable à rester en ces gorges. Ils remplissent la fonction du mouffle. Le toueur inférieur possède, comme nous l'avons dit plus haut, 5 gorges. Un pignon de même diamètre que ces gorges, vient s'engrener sur l'arbre intermédiaire. Il possède en outre la poulie du frein de sabot. Le toueur supérieur a un dispositif de gorges et de taille de pignon semblables à l'autre toueur. Sur son axe, une petite vis sans fin destinée à la commande de l'altimètre. Le mouvement circulaire du tambour magasin (fig. 42) est transmis par un arbre appelé arbre à cliquet (fig. 44). Il se compose d'un pignon d'angle en bronze, et tournant fou sur son axe. Il s'engrène avec le pignon de l'arbre moteur. Sur ce pignon a été monté une monture portant un cliquet avec ressort à lame (fig. n°47). Sur l'axe est clavetée une roue à rochet. Quand cet arbre tourne à droite, le cliquet est en place, c'est à dire que l'on ramène. En allant vers le tambour magasin, l'on
trouve le coussinet et son point d'appuis. Sur ce point d'appuis est fixé
le cliquet dénommé cliquet de retenue. Une lame de ressort
le maintien toujours en contact avec une deuxième roue à
rochet, clavetée elle aussi sur l'arbre. Le sens de retenue est
inverse, c'est à dire que lorsque l'on largue, le cliquet de retenue
empêche l'axe de tourner. Un pignon en bronze, et d'angle, termine
cet axe et l'engrène avec l'engrenage du frein à balance.
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Figure 41
Enrouleur automatique - démonté et en élévation
- bâti en acier
Frein à balance Le frein à balance (fig. 42)a pour effet de régulariser la tension du cable, qui est de 15 à 20 kilos. Il se compose de deux pistons à ressort, d'une lame flexible, et de 36 petits patins en bronze, rivés sur cette lame. Il est fixé sur le tambour magasin par les deux yeux qui terminent les pistons à ressort. La friction s'opère sur un tambour, qui se trouve entraîné par l'axe à cliquets. |
Le tambour magasin (fig. 42) est en tôle d'acier assemblé par un moyeu en acier et à coussinet avec bronze. Une portée destinée à la fixation du pignon de frein à balance. De l'autre côté, une bague collectrice à deux conducteurs et destinée au téléphone est fixée au moyen de quelques boulons. Un petit pignon d'angle termine cet axe et est chargé de l'entraînement de l'enrouleur automatique. |
Enrouleur automatique Cet appareil (fig. 41) sert, comme son nom l'indique, à ranger le cable (1000m) dans le tambour magasin, de façon à ce que nul cable passe l'un sur l'autre. Il se compose d'un chassis en acier et d'un tube d'acier, tenu par écrou à créneau. Ce tube a deux saignées longitudinales et de forme triangulaire (fig. 41 A). Une pièce de bronze (fig. 41 B) ayant un alésage du diamètre du tube ainsi décrit. Un décollage pratiqué au centre de cette pièce, ainsi que deux trous et deux fraisures maintiennent en place deux portes-dés, un coulisseau, et deux navettes (fig. 41 H et G). Une poulie (fig. 41 C) montée sur la pièce en bronze, une rondelle de même métal vissée au moyen de vis à tête fraisée, maintiennent le tout en place, et la poulie et la rondelle. À l'intérieur du tube d'acier
se trouve une vis à double filets et qui se réunissent aux
bouts de la vis (fig. 41 F). Avec sa vitesse
considérablement démultipliée, le cable se trouve
rangé avec quelques dixièmes de jeu. Les navettes sont placées
dans le fond de la vis. Par la rotation de cette dernière il y a
un déplacement de la pièce en bronze, donc de la poulie qui
porte le cable. Cette vis est maintenue en place par une rondelle longue
et par une goupille conique. Le mouvement est donné par une vis
sans fin actionnée elle-même, comme il a été
dit plus haut, par le tambour magasin.
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Frein à sabot Ce frein (fig. 48)est composé par des tiges méplates d'acier étiré formant un parallèlogramme déformable. Deux sabots en bronze sulfureux de forme de poulie conique s'y fixent articulées. Un ressort a boudin et à traction maintient constamment les sabots droits (fig. n°49). Une barrette, l'inférieure, est
plus longue que la première et forme une chape. Sur cette chape
vient se fixer la tige filetée du renvoi levier à aiguille
(fig. 50). Cette aiguille indique la position
constante du frein. Le renvoi en équerre se termine par une chape
à yeux ouverts, qui va s'ajuster dans un écrou par deux tétons
lisses (fig. 51). Cet écrou
est monté sur une vis carrée actionnée par un volant
placé sur la gauche du treuil.
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Altimètre Cet appareil sert à indiquer la hauteur du ballon, ou plus justement la longueur de cable déroulé. Il se compose d'iun bâti en bronze, d'une aiguille en acier, d'un pignon pour vis sans fin, et d'un cadran gradué. Le mouvement est transmis de la vis sans fin du toueur supérieur au moyen d'un axe terminé lui aussi par une même vis. La particularité de cet appareil est la manière d'attache de l'aiguille. Cette dernière possède deux petits ergots qui se placent à volonté, dans un très grand nombre de petits trous percés sur la flasque mobile (fig. 53, 54 et 55). Ce qui a pour but de placer l'aiguille à 0 lorsque par exemple les onze mètres de calbles nécessaires pour les toueurs sont déroulés. Si l'aiguille était fixée,
des calculs s'imposeraient lorsque l'on voudrait connaître la hauteur
du ballon.
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Châssis d'orientation Ce châssis (fig. 56) a pour but de donner au cable la facilité de rentrer ou de sortir du mécanisme sans occasionner ni frottement, ni usure. Il est mobile, et s'abaisse à droite et à gauche du treuil. Il est fixé à l'avant du mécanisme, immédiatement derrière le coffre d'outils, par deux bouts d'axe, dont un est percé d'un trou pour permettre le passage du cable. Il se compose d'une construction en tubes et tôles d'acier. Il porte aussi 3 poulies à quatre bras. Deux en haut pour l'arrivée du cable et une en bas, juste pour la rentrée en bout d'axe. Un contrepoids, placé en dessous du point d'application, rétablit l'équilibre compromis. Sur la flasque, et de droite et de gauche,
et en haut, se trouve un cable terminé par une estrope transfilée.
Ce travail de cable d'acier prend le nom de cable de repos et sert lorsque
le ballon est en l'air, à ne pas laisser travailler les bouts d'axe
pendant toute la durée de l'ascension.
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[Encaissage des outils du treuil
de siège et campagne. Poids du chargement du coffre : 124kg192.]
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De la combustion externe à la combustion interne :Le piston, la bielle et l'antifriction - p 15 à 20